Inanna-Ishtar
Bas-relief représentant une déesse ailée- Epoque du règne d'Hammurabi, début du IIe millénaire av.JC- Londres, the British Museum.
Voici une photo d'un bas-relief représentant ce que les archéologues ont nommé "la reine de la nuit" pour faire écho à Oursonne au sujet du Louvres (même si là, il s'agit du British Museum) et la Mésopotamie. Il s'agirait soit d'Inanna-Ishtar la désse de l'amour et de la guerre (que reprendra plus tard le mythe d'Athéna), soit de sa soeur aînée Ereshkigal déesse chtonienne des enfers.
Cette représentation de la déesse me rappelle étrangement le mythe de Mélusine que j'ai évoqué dans un post précédant. On remarque le même corps de femme ailé aux formes sensuelles doublées de cette partie basse animale.
Mélusine et Ishtar serait-elle apparentée malgré les quelques millénaires qui les séparent?
On peut dire que Mélusine subit un viol en étant surprise par Raymondin. Il y a un mythe sumérien qui raconte un viol similaire concernant Inanna-Ishtar. De plus, Mélusine interdit à son époux de venir la voir le sixième jour de chaque semaine, le samedi donc, qui est un jour particulier puisqu'il renvoit au Shabbat des hébreux, c'est à dire au sixième jour de la création, le jour où Dieu contemplant sa création, se repose. Pour comprendre comment je papillone impunément de Mélusine à Inanna puis à la Bible, voici un extrait du mythe du viol d'Inanna prélevé dans le livre "Le berceau de la civilisation" aux éditions Time Life:
Un jour, Inanna- Ishtar grimpa sur une montagne pour observer le pays de Sumer afin d’y distinguer les méchants des justes. Cette entreprise est décrite par les termes suivants : « permettre au Mé de manifester sa perfection ». (le Mé étant les Lois universelles ou hors contexte… le Tao)
Inanna, fatiguée par son inspection des cieux et de la terre pour déterminer qui était les innocents et les coupables, s’allongea pour se reposer à l’ombre d’un peuplier. Dans ce mythe, le Mé est représenté par sept tablettes sacrées portées par la déesse sur ses genoux. La voyant allongée non loin de son jardin, Shou-kale-touda s’approcha et se coucha près d’elle. Il dénoua les tablettes et la pénétra durant son sommeil. Avant l’aube, il retourna dans son jardin avec les tablettes.
Reconstitution de la porte d'Ishtar en Irak, une des entrées de la ville de Babylone.
Inutile de préciser que la colère d'Inanna fut terrible et qu'elle remua ciel et terre pour retrouver le double violeur. Certes, il n'y a pas ici la même histoire d'amour qu'entre Mélusine et Raymondin mais on y retrouve ce thème de l'intrusion. Intrusion d'un personnage non-initié aux mystères et qui provoque ainsi soit sa propre mort, soit la fin d'un amour ce qui équivaut à la même chose.