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Aichapapillon
16 juin 2008

Lettre au père

A l'occasion de la fête des père, ce petit livre me revient en mémoire. Un livre sur lequel j'ai pleuré des larmes amères.

L'auteur du Procès écrit une lettre à son père Hermann Kafka, quelques années avant de mourir, à l'âge de 36 ans. Il écrit tout ce qu'il aurait souhaité lui dire et qu'il ne lui dira paspuisque cette lettre ne parviendra jamais à son destinataire.

Aucune accusation, aucun "procès"...seulement la blessure d'un enfant étouffé et meurtri par une éducation sévère et arbitraire. Une méthode éducative que la psychothérapeute Alice Miller aurait qualifié de pédagogie noire. L'enfant Franz tente de dire ce qu'il n'a jamais osé exprimé face à un père autoritaire et intransigeant. Il exprime l'incompréhension face à certaines réactions, sa culpabilité, sa peur de s'affirmer. On sent la terreur de l'enfant face à cette figure paternelle qui perdure jusqu'à l'âge adulte, cette terreur qui transpire à travers ces mots, qui affleure entre les lignes...

J'ai retrouvé beaucoup de mes propres blessures dans cette lettre. Je me suis reconnue dans cette culpabilité corrosive jamais totalement guérie, inflitrée jusque dans les replis de l'âme. Merci à Franz d'avoir osé écrire cela malgré son immense peur.

Pour en lire quelques lignes aller .


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Commentaires
A
Avoir un "papounet" comme disent mes filles est pour moi une terre à jamais inexplorée. C'est ainsi.
L
Voilà un livre qu'une amie chère m'a recommandée. Comme tout un chacun, j'ai des blessures mais pas celle-là et je connais ma chance d'avoir eu et connu l'amour d'un père généreux et tendre, bien que pudique dans ses démonstrations. Cependant, mon père a souffert de cette éducation là, et chez lui, aucune trace de violence ni verbale, ni physique, rien qu'une cassure, une blessure infiniment profonde qui en fait un être d'une extrême sensibilité et si fragile au fond.<br /> <br /> Bisous tendres
A
Chère Cassa, <br /> Oui la "métamorphose" n'advient qu'à la déchirure de cette crysalide tissée de nos larmes.<br /> Accepter de vivre avec la blessure c'est aussi s'en libérer. <br /> Aucun problème pour le tag, ce n'est qu'un jeu et chacun y joue quand il peut et quand il veut...heureuse de ton retour en tout cas!
A
Nous sommes tous beaux de nos blessures, chère Servanne, c'est vrai. Ce sont elles qui donnent la forme du lit de nos rivières...<br /> Moi aussi je suis heureuse de cette rencontre avec toi car de nombreux fils d'Ariane entre nous!<br /> Merci!
C
Des destins partagés... Dont on se serait bien passé... Mais ne sont-ils pas à un moment donné la conséquence d'une "Métamorphose" ?<br /> Ma chère Aïcha, je pense à ton Tag, toutes mes excuses pour le retard. <br /> Je t'embrasse.
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